Les Géranium de Madère à la floraison printanière ont littéralement colonisés le jardin Eden du Voyageur et même le village !
Cette géraniacée, endémique de Madère et des Canaries est une bisannuelle qui fleurit et meurt au bout de 2ans mais se ressème d’abondance.
Avant la floraison, les tiges du bas forment un trépied pour soutenir la l’imposante hampe florale chargée de dizaines de fleurs rose intense. Il dépasse facilement le mètre et ses large feuilles persistantes découpées restent décoratifs toute l’année.
Peu rustique (-6°), il prospère dans les jardins de Bretagne côtière, de la côte d’Azur et du Pays Basque. Culture possible en pot hiverné sous serre hors gel. Il se plaît au soleil ou à l'ombre, accepte tous les sols et supporte relativement bien le vent.
De nombreuses plantes de l'archipel macaronésien (Açores, Canaries, Madère, Cap vert) appartiennent aux mêmes genres que certaines plantes d'Europe (ou à des genres très proches) mais sont beaucoup plus grandes. Outre ce géranium, c'est le cas des Echium pininana et autres, des Argyranthemum (anthemis), de la pimprenelle géante, des Sonchus ( pissenlits arborescents!).
Cette zone n'ayant pas été touchée par la glaciation du pléistocène (2,4 millions d'années avant notre ère jusqu'à 14.000 ans après notre ère), elle a conservé des plantes qui ont disparu ou qui se sont nanifiées et ont changé leur physiologie à cause du froid en Europe. C'est pourquoi on trouve sur ces îles une incroyable biodiversité botanique.
Zoom botanique : les géraniacées, afin d'éviter de recevoir leur propre pollen (ce qui peut entraîner des mutations défavorables), sortent d'abord les organes sexuels mâles (étamines)
puis, lors qu'ils ont séché, l'organe femelle (pistil).
Pour tout savoir sur l'histoire des plantes, il suffit de lire : Le Tour du monde dans son jardin.